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Le bassin Tarn-Aveyron

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A l’est du bassin Adour-Garonne, le bassin Tarn-Aveyron, bien individualisé, se situe à la limite de deux grands systèmes hydrographiques : celui du Lot au nord et celui de la Garonne à l’ouest.

Le bassin Tarn-Aveyron en chiffres

  • Bon état des cours d’eau en 2019 : 41,4 %
  • Superficie : 16 000 km²
  • Population : 840 000 habitants (2019)
  • Densité : 52,5 hab/km²
  • Principales agglomérations : Montauban, Albi, Castres, Rodez, Millau et Villefranche-de-Rouergue
  • Pourcentage des départements couverts par le bassin : Aude 1 %, Aveyron 67 %, Gard 3 %, Haute-Garonne 6 %, Hérault 4 %, Lot 5 %, Lozère 25 %, Tarn 97 %, Tarn et Garonne 55 %.
  • Principaux cours d’eau : Aveyron, Tarn, Viaur, Agout
  • Masses d’eau : 433

Le contexte géographique

Le bassin Tarn-Aveyron est l’une des plus grandes entités hydrographiques du bassin Adour-Garonne en surface. Les enjeux de gestion de la quantité et de la qualité de l’eau sont importants. 
Dans ce bassin à dominante rurale, une grande partie des habitants se concentre autour des grosses agglomérations que sont Albi, Castres-Mazamet, Rodez et Montauban.
Territoire largement marqué par la présence d’activités agricoles, l’élevage prédomine en zones d’altitude sur l’amont du bassin. Les grandes cultures et arboricultures se situent plutôt en plaine. Le tourisme, en partie lié aux milieux aquatiques, est un pôle économique important, avec les gorges du Tarn et de l’Aveyron, et les grands lacs créés pour la production hydroélectrique.

Ces multiples enjeux nécessitent une gestion collective et efficiente de la ressource en eau autour d’une gouvernance commune en cours de construction pour assurer le portage de la stratégie Tarn-Aveyron.

Les enjeux du bassin Tarn-Aveyron

La gestion quantitative des ressources 

Les départements de l’Aveyron, du Tarn, du Tarn-et-Garonne et de la Haute-Garonne sont plutôt confrontés à des déficits quantitatifs de la ressource en eau pouvant impacter l’eau potable et l’irrigation. En amont du bassin, la Lozère et l’Aveyron sont plutôt concernés par des problèmes d’ordre qualitatif pouvant impacter le tourisme et l’eau potable
La gestion de la ressource en eau est d’autant plus stratégique que le bassin contribue à plus de 25% du débit moyen de la Garonne. 

La qualité des ressources et milieux

Malgré la perte de vitesse des activités industrielles et les multiples actions entreprises pour réduire l’impact des rejets domestiques et agricoles, la ressource en eau reste soumise à de multiples pressions dégradant sa qualité.  

C’est pourquoi il est essentiel de poursuivre et d’intensifier les opérations visant la reconquête du bon état des milieux aquatiques telles que l’amélioration de l’hydromorphologie des cours d’eau et la limitation des rejets diffus (principalement d’origine agricole) et ponctuels (domestiques, industriels).

Les effets du changement climatique 

  • une baisse de 30 à 40 % du débit des rivières
  • une température en hausse en été et en automne
  • une baisse des précipitations au printemps et l’intensification des épisodes de sécheresse
  • un risque d’eutrophisation des eaux en particulier sur les bassins de l’Aveyron et de l’Agout
  • une diminution possible de la surface irrigable

Le bassin est particulièrement sensible aux effets du changement climatique : son hydrologie risque d’être particulièrement impactée.  Une baisse des débits d’environ 7 % par décennie est déjà observée sur les têtes du bassin-versant. 
Le plan d’adaptation au changement climatique a montré la grande vulnérabilité du bassin en termes de biodiversité, de qualité de l’eau et d’hydrologie.