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  • Qualité de l’eau

La qualité des eaux

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État des eaux, état des lieux, objectifs de bon état, reconquête… Ces expressions fourmillent dans les communications sur l’eau dans le grand Sud-Ouest. La qualité de nos ressources en eau nous préoccupe, et c’est fort bien. Mais comment connaît-on la santé de nos rivières, sources, lacs, estuaires et autres nappes profondes ?

Chiffres clés

50 % des masses d’eau superficielles sont en bon état écologique en 2019

43 % des masses d’eau superficielles étaient en bon état écologique en 2013

- 70 % de baisse des concentrations en orthophosphates dans les rivières depuis 50 ans

Pourquoi surveiller la qualité des eaux ?

Avec plus de 50 ans d’expérience, la connaissance des milieux aquatiques ressort comme une donnée majeure pour leur protection: elle est nécessaire pour pouvoir préciser les moyens adéquats permettant d’atteindre les objectifs de qualité. 

Objectif le bon état des eaux : définir les moyens pour y parvenir

Les acteurs de l’eau s’engagent collectivement pour assurer la bonne qualité des milieux aquatiques du bassin Adour-Garonne. Leur connaissance est nécessaire pour pouvoir définir les actions correctrices, efficaces et durables permettant d’atteindre les objectifs de qualité définis par l’Europe.

Les outils de la connaissance

On peut les classer en deux grands domaines :

  • la collecte des données : réseaux d’observation et dispositifs d’évaluation, démarche prospective, partenariats scientifiques... Ces outils impliquent de nombreux acteurs, qui doivent resserrer leurs liens pour agir en parfaite complémentarité ;
  • la mise à disposition des données : le portail de bassin (système d’information sur l’eau – SIE), élaboré en partenariat avec la Dreal Occitanie Dreal de bassin), l’Office français de la biodiversité (OFB, ex-Onema) et l’Agence. Véritable fédérateur de données publiques sur l’eau, ce portail concerne l’ensemble des acteurs de l’eau agissant dans l’intérêt général.
  • Protection des captages

    Sur le bassin Adour-Garonne, il existe environ 4800 captages dont 80% ont fait l’objet de l’instauration d’un périmètre de protection visant à prévenir les pollutions ponctuelles ou accidentelles.
    Parmi eux, 95 captages ont été identifiés comme prioritaires pour la restauration de la qualité du fait de dégradations par des pollutions diffuses (nitrates et/ou pesticides), soit au titre du « Grenelle de l’environnement » soit au titre de la « conférence environnementale ». Ils figurent dans le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE).
    Les cartographies des études de délimitation sont consultables sur le SIE (accès aux rapports d’études ainsi qu’aux couches cartographiques en cliquant sur le captage choisi).

    Voir la vidéo En Immersion sur la protection des ouvrages

  • Suivi de la qualité des eaux

    Pour adapter les politiques et les actions, il faut pouvoir connaître les milieux aquatiques, disposer de chroniques de données anciennes, et ainsi suivre leur évolution. 
    La mise en œuvre de la directive cadre sur l’eau par le biais du SDAGE Adour-Garonne 2010/2015 a induit la création d’un programme de surveillance permettant de suivre l'état écologique et chimique des différentes masses d'eau : cours d'eau, lacs, eaux côtières et de transition, eaux souterraines. Ce programme de surveillance comporte la mise en place de 2 réseaux principaux, les Réseaux de Contrôle de Surveillance et le Réseaux de Contrôle Opérationnel.
     

  • Objectif de bon état des eaux

    Depuis la création des agences de l’eau, l’objectif prioritaire est de limiter les rejets polluants dans les milieux aquatiques afin de leur redonner un état de qualité satisfaisant.
    Dans le bassin Adour-Garonne, si la qualité s’est globalement améliorée malgré une augmentation des activités économiques, cet objectif de bon état et de son maintien reste d’actualité.
     

  • Baignade : des eaux de qualité

    L’action de l’Agence pour maintenir et reconquérir la qualité des eaux de baignade s’inscrit dans la durée et dans une logique de résultats. Elle a mis en place des outils adaptés au regard des problèmes identifiés et des secteurs concernés : programmes spécifiques d’assainissement des collectivités locales, en particulier sur la frange littorale, lutte contre la pollution issue des ports, protection des sites conchylicoles, restauration et entretien des zones humides, etc.
    Cette protection accrue des milieux vise une eau de baignade exempte de risques pour les usagers. Afin de satisfaire à la réglementation en vigueur, toutes les eaux de baignade doivent être de qualité suffisante.
    Les eaux douces sont aussi concernées. En effet, lorsque les communes aménagent des sites de baignades dans les plans d'eau ou en bordure de rivières, ils sont également soumis à des contrôles stricts de qualité des eaux et des berges. Les activités nautiques peuvent s’y pratiquer en toute sécurité.

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    Habitués, vacanciers de passage, pêcheurs, kayakistes ou randonneurs, accédez via votre smartphone ou tablette aux données sur la rivière la plus proche, ou de votre choix en entrant simplement son nom ou un code postal.

    L'application “Qualité rivière” vous permet de connaître la qualité de l'eau des rivières ainsi que les espèces de poissons en présence. De plus, l’application permet de connaître les sites de baignades surveillées et leur qualité 

    Une application développée par les agences de l’eau et l’agence française pour la biodiversité, à télécharger par ici

    Application qualité rivièrecapture d'écran de l'application

     

  • La qualité des rivières au fil des ans

    La lutte contre la pollution est l’une des missions essentielles confiées aux agences de l’eau. L’inventaire du degré de pollution des eaux superficielles est réalisé à intervalles réguliers par l’agence de l’eau depuis les années 1970. Un programme de surveillance en définit les critères. Ce suivi permet d’identifier les problèmes et les besoins locaux afin d’adapter la politique de l’eau du bassin.

    50 ans de surveillance et de progrès accomplis sur les rivières du bassin Adour-Garonne à retrouver sur le site Internet evolution-rivieres.eau-adour-garonne.fr

Qualité des rivières

Le saviez-vous ?

En 1976, moins de 70 % des sites de baignade étaient conformes.
La situation s’est nettement améliorée avec 97 % de sites conformes.
Pour apporter des solutions aux 3 % restants et assurer la sécurité sanitaire des baigneurs, une démarche de progrès est prévue.

Tous concernés

par la qualité des eaux

Il est essentiel que chacun se sente concerné par la qualité de l’eau, mais les acteurs qui ont joué et jouent un rôle essentiel dans ce processus sont :
• les collectivités, qui doivent ainsi proposer à leurs habitants une eau potable de bonne qualité et recycler leurs eaux usées grâce à un système efficace d’assainissement;
• l’agriculture, qui pratique souvent l’irrigation des cultures, et est encouragée à limiter sa consommation d’eau et son utilisation de produits polluants tels que les nitrates, les phosphates ou les produits phytosanitaires ;
• les activités industrielles, qui utilisent l’eau dans leurs processus de fabrication puis la rejettent dans le milieu naturel, et sont incitées à favoriser le développement de technologies propres, les économies d’eau, la maintenance des équipements, le traitement des déchets, … ;
• le tourisme, qui tout comme la pêche et la conchyliculture, ne peut se développer sans une eau de qualité ;
• la navigation et la production énergétique qui sont, par nature, des activités liées à l’eau et qui ont des impacts sur sa qualité.

Pour aller plus loin

Cadre réglementaire

Pour la protection des captages d’eau potable, au niveau français, 1000 captages ont été définis comme « prioritaires » à l’issue du Grenelle de l’environnement et de la conférence environnementale de 2013. Ils ont été repris dans les SDAGE. Ces captages ont été identifiés comme prioritaires et des plans d’action doivent être élaborés et déployés.
Sur ces captages, une démarche progressive est mise en place :

  • détermination des aires d’alimentation des captages (AAC) avec cartographie des zones de vulnérabilité,
  • diagnostic du territoire avec, notamment, l'analyse des pressions agricoles et non agricoles,
  • délimitation des zones de protection des zones d’action (AAC),
  • évaluation et mise en œuvre d'un programme d’action concerté et volontaire, avec des objectifs de résultat en matière d'évolution des pratiques,
  • suivi et évaluation annuelle du programme,
  • dans le cas où l'action volontaire n'aboutirait pas, possibilité de passage du plan d'action (tout ou partie) en obligation réglementaire (ZSCE : zones soumises à contraintes environnementales).

Pour en savoir plus sur les eaux de baignade

Quatre classes de qualité : excellente, bonne, suffisante et insuffisante

La responsabilité incombe au gestionnaire du site de baignade qui dispose d’un outil de prévention des risques sanitaires et d’amélioration de la qualité de l’eau de baignade : le profil des eaux de baignade.
L’information du public doit se faire par affichage à proximité du site de baignade avec les données suivantes :

  • le classement en cours,
  • une description générale non technique du site,
  • les risques de pollution à court terme,
  • la nature des situations anormales (nature de la situation et durée prévue),
  • les raisons de l’interdiction si le site est fermé.

D'autres informations doivent être mises à disposition, notamment via des sites Internet : la liste des sites de baignades, le classement de ces eaux au cours des 3 dernières années, leurs profils de vulnérabilité et les résultats de la surveillance.

Eaux de baignade non conformes : quel est le problème ? 

Parmi les éléments que l’on peut trouver dans les eaux de baignade non conforme se trouvent des matières fécales. L’homme rejette quotidiennement 2 milliards d’Escherichia coli, le porc 6 milliards et le bovin 10 milliards.
90 % des bactéries rejetées en mer meurent entre 10 et 36 heures (elles parcourent 2 à 5 km à partir du point de rejet). En petite rivière, elles meurent entre 5 et 10 heures (soit 20 à 30 km parcourus).

Dans le cadre de site de baignade non-conforme, une démarche est prévue visant à assurer la sécurité sanitaire des baigneurs :

  • apprécier la qualité des eaux de façon la plus représentative du site et de sa vulnérabilité naturelle,
  • réaliser des investigations plus fines ou complexes pour comprendre l’origine de la contamination en vue de mieux gérer les épisodes de pollution,
  • prendre en compte des risques liés aux cyanobactéries et à d’autres paramètres,
  • accompagner les gestionnaires sur le programme d’action à mettre en place pour maintenir ou améliorer la qualité des eaux,
  • assurer une bonne information du public.