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  • Changement climatique

L'eau en 2050

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Vous aurez chaud en 2050 ? Oui, mais pas seulement… Il y a bien d’autres domaines pour lesquels des évolutions vont se faire sentir.
Suivez-nous dans un tour d’horizon des enjeux liés à l’eau…

2050 en images

« Changement climatique et eau : 2050 en images »

L'évolution des températures : observations et prévisions

Les scientifiques ont démontré que la moyenne annuelle des températures a augmenté de plus de 1°C entre 1960 et 2010. Ils ont aussi élaboré différents scenarios pour évaluer la situation en 2050. Une amplitude d’évolution a été déterminée : entre + 1,5°C et + 2,8°C en 2050 par rapport à aujourd’hui.

Évolution de température en Adour-Garonne, extraits du film Changements climatiques, quels impacts en Adour-Garonne? ©Agence de l'eau Adour-Garonne 2017
Evolution de température en Adour-Garonne, extraits du film Changements climatiques, quels impacts en Adour-Garonne? ©Agence de l'eau Adour-Garonne 2017

De nombreux impacts dans le domaine de l'eau

Malgré les incertitudes liées aux modélisations, des tendances robustes pour le bassin Adour-Garonne méritent d’être portées à connaissance : 

  • augmentation des températures et de l’évapotranspiration,
  • diminution de l’enneigement,
  • diminution quantitative de la ressource en eau,
  • périodes d’étiage plus longues,
  • dégradation probable de la qualité de l’eau,
  • fragilisation des écosystèmes aquatiques et humides. 

La prise en considération des impacts du changement climatique impose également d’intégrer toute une « cascade des conséquences ».
Et n’oublions pas que les hommes vont chercher à s’adapter en modifiant leurs usages : de nouveaux enjeux indirects du changement climatique pourraient voir le jour. Par exemple, si les débits des cours d’eau diminuent, les prélèvements dans les nappes souterraines pourraient croître, augmentant d’autant la pression sur celles-ci…

  • Augmentation de la température

    En Adour-Garonne, l’augmentation de la température moyenne annuelle est estimée entre + 1,5° et + 2,8° d’ici 2050.
    Le climat actuel va se déplacer de 300 km vers le nord.

  • Augmentation de l’évapotranspiration

    L’évapotranspiration annuelle va augmenter de +10 à +30 % d’ici 2050 par rapport à la moyenne annuelle actuelle. Cette augmentation sera particulièrement importante au printemps et à l’automne.

  • Diminution des pluies efficaces

    Une probable réduction des pluies et surtout plus d’évapotranspiration vont se traduire par moins d’écoulement des eaux et sans doute moins d’infiltration

  • Diminution du manteau neigeux

    La hauteur de neige sur les Pyrénées sera réduite de 35 à 60 % (en fonction de l’altitude) et la durée d’enneigement de 25 à 65 %. Les fontes du manteau neigeux seront anticipées de 20 jours à 1 mois à l’horizon 2030. 

  • Augmentation des étiages sévères

    Les étiages (plus faibles débits et niveaux les plus bas des cours d’eau durant l’été) deviendront plus précoces, plus sévères et plus longs. Les bassins du Sud-Ouest seront les plus impactés de France par cette diminution des débits des cours d’eau, notamment en été et à l’automne.

  • Évolution importante du littoral

    Le niveau moyen de l’océan Atlantique a déjà évolué en moyenne de + 2,6 mm/an entre 1914 et 1996. D’ici 2040, une augmentation de + 4,5 à + 20 cm est prévue. L’impact des tempêtes sera amplifié, accélérant l’érosion des côtes et entraînant des submersions au moins temporaires et des risques de salinisation des espaces côtiers.

  • Modification ou disparition des zones humides

    En aggravant le déficit hydrique, le réchauffement climatique tend à assécher les zones humides, notamment celles de la façade littorale et celles des Pyrénées.

  • Envasement accru de l’estuaire de la Gironde

    En plus de l’évolution de la température et de la salinité, les baisses de débit d’eau douce venant de l’amont du bassin risquent d’allonger le temps de présence du bouchon vaseux, accentuant les problèmes de qualité des eaux et les impacts sur la faune, la flore, et la capacité des micro-organismes à auto-épurer.

  • Les lacs du littoral aquitain vulnérables

    L’influence du changement climatique se fait sentir sur de nombreux paramètres physico-chimiques (hauteur et volume d’eau, température…) des lacs, modifiant leurs fonctionnements biologiques. Or les pressions augmentent également du fait des usages humains en évolution (loisir, pompage, développement urbain, pollution)…

Des éléments de connaissances mis à disposition

Pour dépasser ces constat scientifiques et pour motiver le passage à l’action, le diagnostic cartographié des vulnérabilités des territoires du bassin est accessible via le Systèmes d’information pour l’eau (SIE). Les acteurs peuvent ainsi affiner leurs plans d’action vis-à-vis du changement climatique et prioriser les interventions structurantes à l’échelle de leur territoire.

D’autres ressources documentaires sont à disposition : 

  • les synthèses des études de diagnostic, 
  • des études prospectives, 
  • le plan d’adaptation au changement climatique (PACC), 
  • des présentations scientifiques thématisées réalisées en 2020 à l’occasion d’une formation sur l’eau et le changement climatique. Cette session a rassemblé des animateurs des Centres permanents d’initiatives pour l’environnement (CPIE) et d’associations d’éducation à l’environnement du bassin. Ces acteurs sensibilisent chaque année 150 000 citoyens à l’eau et aux impacts du changement climatique.

Pour aller plus loin

L'agence de l'eau et le conseil scientifique ont organisé une session de 2 formations pour les animateurs des CPIE et associations d’éducation à l’environnement du bassin.
2 jours de formation en présentiel ou en visioconférence sur le thème du Changement Climatique et de l’eau.

A destination d'un public averti, cette formation reste accessible sur le live de l'Agence

Première session : https://www.youtube.com/watch?v=TsT6kWYe4QA

Deuxième session : https://www.youtube.com/embed/UsPW7iqp3gE?rel=0