L’eau lors de la COP 27

Dans les enceintes de négociations internationales, l’eau douce est désormais une thématique bien présente, ce qui n’a pas toujours été le cas lors des précédentes éditions. La présidence égyptienne a organisé une journée officielle inédite consacrée à l’eau. Le 14 novembre dernier, l’eau a donc investit tous les pavillons de la zone bleue, qui accueille les délégations des pays et organisations internationales et où se tiennent les négociations.

Autre élément de satisfaction, pour la première fois dans l’histoire des COP, l’eau est mentionnée, par deux fois, dans la décision finale de cette COP en préambule et dans le paragraphe relatif à l’adaptation. Ce dernier souligne «  l’importance de protéger, conserver et restaurer l’eau et les écosystèmes liés à l’eau, y compris les bassins versants, les aquifères et les lacs, et exhorte les parties à intégrer davantage l’eau dans les efforts d’adaptation. »

Pour autant, l’heure n’est pas à la réjouissance. Les études montrent que la trajectoire globale des émissions de gaz à effet de serre nous conduit au-delà de la limite des 2°C. Cette hausse du réchauffement se traduira par une aggravation des impacts sur le cycle de l’eau et une augmentation de la fréquence et l’intensité des événements climatiques extrêmes. Le Partenariat Français pour l’eau rappelle dans sa note de bilan  « que sans action radicale en matière d’atténuation, les dossiers de l’adaptation, des pertes et préjudices et de la façon dont on les finance ne seront que plus difficiles à traiter. »
 

La défense des enjeux de l’eau sur la scène internationale se poursuivra du 22 au 24 mars prochain lors de la conférence des nations unis sur l’eau, à New-York. Cette conférence est le rendez-vous de mi-parcours de « L’eau pour le développement durable 2018-2028 », décennie internationale d’action sur le développement durable et la gestion intégrée des ressources en eau à des fins sociales, économiques et environnementales.